MON HISTOIRE

Je m’appelle Marie, j’ai 35 ans et j’habite sur l’île de Belle-île-en-mer, située à une quinzaine de kilomètres au large de Quiberon, en Bretagne. J’ai grandi sur cette île. Après mon bac en 2003, j’ai poursuivi mes études « sur le continent », entre Rennes, Lorient, Tours et Istanbul, en Turquie. Je me suis dotée d’un double parcours professionnel, en effectuant une formation universitaire en journalisme assortie d’un brevet maritime. J’ai ensuite exercé alternativement les métiers de marin et de journaliste, entre Belle-île, l’Afrique et le Proche-Orient, pendant une dizaine d’années.

Il y a environ 4 ans, j’ai souhaité créer mon activité professionnelle sur Belle-île. Une activité que je souhaitais avant tout contributrice du développement territorial de l’île. Aujourd’hui, 94% des produits alimentaires consommés sur l’île sont importés du continent. La production agricole actuelle est loin d’être suffisante pour répondre à la demande locale, alors que l’île compte 5500 habitants l’hiver, et que la population augmente considérablement du printemps à l’automne, du fait de l’attrait touristique.

LE PROJET

Je m’installe en plantes aromatiques et médicinales, avec une diversification en production fruitière, en agriculture biologique. Au total, je vais mettre progressivement en culture sur les deux parcelles une trentaine de plantes aromatiques et médicinales et une dizaine d’espèces fruitières. Il y aura diverses variétés de mûres, cassis, framboises, fraises, mais aussi des kiwis, des kiwaï, des amélanchiers, ou encore des pommiers, des pêchers, des néfliers, des poiriers et des pruniers. Le système de culture sera conduit en agroforesterie, pour favoriser la diversité des espèces. Les plantes aromatiques et médicinales trouveront leur place entre les cultures de fruits. Des haies renforceront le développement de la biodiversité.

Une partie des récoltes sera vendue telle quelle, l’autre sera transformée. Je vais créer deux gammes de produits : une gamme cosmétique à base de plantes (savons, baumes, macérats huileux, hydrolats) et une gamme alimentaire (confitures, pestos, coulis, tisanes, aromates…). Les produits seront principalement vendus localement en circuit-court, sur les marchés et dans différents points de vente. A terme, avec plus d’expérience, je compte développer encore d’avantage ce projet en l’orientant vers une production d’huiles essentielles.

Je démarre mon installation en 2021, avec la préparation du sol sur les deux parcelles. L’un des terrains, situé sur un versant sud-est de vallon, va nécessiter un gros travail de défrichage au préalable, que je vais lancer au printemps. J’y cultiverai principalement du safran et des plantes qui affectionnent le soleil (thym, romarin, lavande, sarriette, origan, marjolaine, hélichryse, hysope). L’autre parcelle dont je dispose est à l’état de prairie. Cela va me permettre d’y établir directement des couverts d’engrais vert et d’effectuer les premières plantations de pérennes dès l’été prochain. J’y mettrai les cultures de petits fruits, des arbres fruitiers ainsi qu’une vingtaine de plantes médicinales (variétés de menthes, de roses, mélisse, agastache, monarde, achillée, mauve, géranium rosat, camomille, calendula, bleuet etc…) Les écosystèmes différents qui règnent naturellement sur ces deux parcelles vont me permettre d’implanter les cultures directement dans le milieu qui correspond le mieux à leur développement.

Je dois également me fournir en matériel, concevoir le séchoir pour les plantes et peaufiner ma gamme de produits. Beaucoup de travail en perspective dans les mois à venir !

UTILISATION DES DONS

Les fonds de la cagnotte des champs me donneront un véritable coup de pouce dans le démarrage de mon activité. Ils me permettront notamment de financer un séchoir solaire mobile pour les plantes aromatiques et médicinales ainsi que du matériel agricole supplémentaire (une serre tunnel). Cela me permettra de m’équiper plus efficacement, d’autant que je m’installe seule, et que je dois mener une vraie réflexion autour de l’organisation de mon futur travail. Je vais pouvoir gagner en efficacité dans ma phase d’installation, et développer plus rapidement l’intégralité de ce projet transversal que je mûris depuis bientôt 4 ans.