Project Description

CELINE

Apicultrice à Cassel (Nord)

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MON HISTOIRE

J’étais à l’origine créatrice en bijouterie et objets de décoration et habitais à Paris avec mon mari. Nous partageons tous les deux le goût de la nature. En 2014, je suis enceinte. Un ras le bol de la vie parisienne s’installe, l’appartement de 30m2 au 5ème sans ascenseur devient étroit. Bref, l’envie de se mettre au vert prend le dessus ! En 2014, nous déménageons dans le nord. En venant en province mon activité de métiers d’art s’effondre. Je deviens professeur d’anglais et me lance dans l’apiculture amateur.

En 2015, mon père décède d’un cancer. Il possède 40 hectares dont 10 de pâture à Cassel, élu village préféré des français 2019.
Parallèlement c’est l’hécatombe aussi dans mon rucher amateur.

L’Hiver 2016, je perds 3 ruches sur 5. En 2017,100% des essaims meurent pendant l’hiver. Se pose alors la question : Pourquoi nos abeilles meurent-elles ? En Juin 2016, la pluviosité a écourté les floraisons, les abeilles ont eu faim et se sont affaiblies, trois essaims n’étaient plus assez vigoureux pour affronter les prédateurs et la rigueur de l’hiver. Pendant l’été 2017, les variations climatiques « fortes chaleurs » ont desséché les fleurs qui étaient alors très pauvres en nectar.
Même à Cassel, un des panoramas les plus verdoyants de Flandre intérieure, la nature ne fournit pas les fleurs nécessaires aux pollinisateurs. Les apiculteurs professionnels partent à la chasse aux zones fleuries dans toute la France : ils pratiquent la transhumance. Pour produire du miel à Cassel sans transhumance, il faut d’abord créer un site ou les fleurs, arbustes et arbres se relaient pour fleurir et nourrir les pollinisateurs de février à novembre. En Avril 2018, nous décidons de créer une association « la Casseline » pour soutenir ce projet d’aménagement et de refleurissement mellifère en attendant de s’installer en Agriculture. Je suis alors inscrite au BPREA de Genech.

La reprise des terres familiales a été notifiée et sera effective le 1er Novembre 2019. L’exploitation ne possède aucun bâtiment. Il est envisageable de construire un bâtiment d’accueil et de stockage sur le site. Finalité et objectif : refuge pour pollinisateur et rucher écologique.

Se soucier de la biodiversité implique nécessairement de prendre soin des sols. Sur le mont Cassel, les terres sont pentues, les pratiques de labour ont participé au délavement et au sur-azotage des sols. Cela ne favorise pas le développement et fleurissement des plantes. Ma mère de 81 ans me disait qu’elle cueillait des bouquets de fleurs multiples et variées quand elle était enfant, maintenant les cirses (chardons) ont tout envahi. Nous nous refusons depuis 2 ans à utiliser des produits chimiques pour gérer ces déséquilibres. Nous fauchons à la main ou mécaniquement à des hauteurs permettant l’épanouissement des rongeurs, oiseaux et batraciens. Notre projet est suivi par le conservatoire botanique de Bailleul (conseil choix des essences, itinéraires techniques, taux de pressions des paturage, animation commune auprès d’établissements scolaires), le Conservatoire d’Espace Naturel. Nous envisageons de passer les certifications Bio. Un partenariat avec l’institut Agricole d’Hazebrouck a été mis en place avec le soutien de la région Haut de France dans le cadre du dispositif Génération Plus Biodiversité. Je fais cela suite à une prise de conscience à la quarantaine. Je suis devenue maman, ayant perdu des proches. Cela m’a aidé à redéfinir mes priorités et ne surtout pas rester les bras croisés… Je veux agir et maintenant je suis convaincue que ce que je fais a plus de sens. Cela me rend plus heureuse!

MON PROJET

Je souhaite créer un oasis de biodiversité qui permette de :
1) Dédier 1 hectare pour créer un refuge pour pollinisateurs. Une convention de gestion avec le conservatoire d’espace naturel a été signé en décembre 2018 pour effectuer des inventaires faunistiques et floristiques. Cet oasis de biodiversité sera ouvert au public en 2020 dans le but de sensibiliser, transmettre et faire connaître la beauté de la nature au sein d’une ferme pédagogique éducative axée sur les pollinisateurs. En 2018 nous avons planté 2500 arbustes d’essences locales et ouvert deux mares. 

2) Mettre en place un rucher naturel bio économiquement viable, si possible zéro phyto en appliquant des principes permacoles. Compte tenu de l’état catastrophique de la biodiversité floristique aux environs et donc du peu (14kg) de miel produit entre 2015 et 2018, le souhait n’est plus de vivre uniquement de la production de miel car il implique de faire de la transhumance (déplacement des ruches dans des zones fleuries pendant les périodes de disette alimentaire, source de stress et de problèmes sanitaires pour les abeilles).

L’objectif est de restaurer la floraison du site de 8 hectares en consacrant 1 ha de refuge (pas de cultures) pour pollinisateurs. J’estime que 10 années sont nécessaires pour faire en sorte qu’une production de miel sans transhumance soit possible et rentable sur le site. D’ici là ce seront les productions de fourrage fleuri bio et les activités pédagogiques qui généreront des revenus. Il faut aussi envisager d’étudier comment effectuer des semis mellifères sans travail de la terre dans les pâtures (trèfles, luzerne etc…) en vue de produire du fourrage. A Cassel, les pâtures vallonnées présentent des pentes à 30%.

L’entretien est difficilement mécanisable à moins d’investir dans du matériel de montagne très coûteux. Il faudra faire pâturer des animaux en veillant à ne pas exercer une pression trop importante pour laisser la possibilité aux plantes et semis de fleurir (abeilles). A tous les niveaux, la recherche d’un équilibre est un sujet de préoccupation permanente. La pression des populations d’abeilles mellifères domestiques du rucher peuvent nuire à l’épanouissement des autres pollinisateurs sauvages (papillons, syrphes, abeilles). Le nombre de ruches du rucher augmentera si et seulement si le fleurissement et la biodiversité locale le permet.

UTILISATION DES DONS

Dans un premier temps, j’estime à 50 000 euros les moyens (urgents) nécessaires à l’installation du rucher écologique + matériel de fauchage séchage des fourrages.

Nous devons aussi envisager la construction d’un bâtiment d’accueil (salle d’expo, centre pédagoqique) et de stockage (matériel agricole), qui n’a pas été chiffré pour l’instant.