Project Description

JUSTINE

Maraichère à Hermelinghen (Pas-de-Calais)

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MON HISTOIRE

Je m’appelle Justine, j’ai 28 ans et je suis agricultrice en agriculture biologique depuis le 21 mars 2017. Petite, l’agricole m’attirait, ma grande tante et son mari étaient éleveurs laitiers, et j’ai fait pousser des plantes au début dans ma chambre, puis après maintes années de négociations avec mes parents, sous la balançoire dans le jardin. 
Après le bac, il a fallu choisir une voie. Celle de l’agriculture n’était plus d’actualité avec la crise du lait, l’arrêt de l’activité de ma grande tante et l’avenir compliqué du milieu agricole. Je voulais à tout prix travailler dehors, dans la nature, je suis donc partie au canada, étudier la foresterie pendant 5 ans. J’ai fini par revenir vers l’agricole en me spécialisant en agro-foresterie. Une passion pour les arbres et la culture qui ne m’a jamais quitté et qui m’ont poussé à m’installer en maraichage de retour en France.

Je me suis installée en 2017 grâce à un agriculteur qui m’a cédé 1,80ha de terres pour faire du maraîchage en agriculture biologique. Mon projet initial prévoyait la plantation d’arbres fruitiers et d’arbres tétards pour concevoir un système en agroforesterie, un atelier de poules pondeuses (gestion des déchets de culture et rotations) et un passage progressif à l’agriculture de conservation des sols.

Malheureusement, je n’ai pas pu mener à bien ces projets sur cette parcelle où pour l’instant, je produis une soixantaine de légumes en plein champs et sous 1200m² de serres froides, dont certains itinéraires techniques sont menés sans travail du sol. Je produis la majorité de mes plants moi-même.

Lors de mes formations et de mes contrats chez des maraîchers j’ai pu constater que le maraîchage était une agriculture assez destructrice notamment au niveau des sols, en agriculture biologique. En effet, plusieurs cultures se succèdent rapidement sur l’année, gourmandes et entre chacune d’entre elles le sol est retravaillé pour lutter contre l’enherbement. J’ai aussi constaté la présence de pathogènes du sol (fusariose, hernie du chou…) dus à un manque de rotation entre les familles légumières. 

J’avais donc à cœur dans mon installation de réduire l’impact du travail du sol. Mais aussi diversifier mon système pour avoir des rotations plus longues et plus durables. Avec l’aide des arbres pour amener de la diversité dans les parcelles, améliorant les sols et tout l’écosystème qui va avec. Les poules pondeuses, permettant de faire une rotation d’élevage, sur une parcelle précédemment en légumes, pour nettoyer les déchets de culture, et les parasites du sol. Enfin les céréales, qui permettent un « nettoyage » des parcelles en étouffant les mauvaises herbes, et en diversifiant les familles végétales qui se succèdent limitant l’installation de pathogènes sur le long terme.
Ces pratiques, liées à une commercialisation juste et éthique (AMAP en court de création) sont pour moi les clefs d’une agriculture paysanne, rémunératrice, créatrice d’emploi, pérenne et respectueuse des hommes et de l’environnement. Toutes ces réflexions sur mes pratiques me permettent aussi de m’épanouir pleinement et d’expérimenter pour trouver les solutions aux problématiques de demain.

MON PROJET

Mon projet est celui de réaliser mon projet initial (agroforesterie, poule pondeuse et agriculture de conservation) sur une nouvelle parcelle pour laquelle j’ai signé un bail.

Je déménagerai donc mon exploitation maraichère pendant l’hiver 2019/2020 sur cette nouvelle parcelle de 5ha.

J’ai aussi une très belle opportunité de produire des blés anciens pour un boulanger, ce qui me permettra d’avoir des céréales dans mes rotations légumières, rendant mon système de production encore plus complet et autonome, et me permettant de produire mon propre paillage (pailles des blés, que je dois acheter à l’heure actuelle), pour mes cultures sans travail du sol.

UTILISATION DES DONS

Ce déménagement ce chiffre aujourd’hui à 8000 euros, essentiellement pour le démontage/transport/ et remontage des serres sur la nouvelle parcelle, ainsi que la perte de production pendant cette période.

La plantation des arbres fruitiers est estimée à 6 000 euros pour une première plantation expérimentale sur 1ha. Enfin, le lancement de l’atelier poules pondeuses est estimé à 3000 euros, pour l’achat des poules, d’un petit bâtiment et des clôtures.